En pleine copulation avec une bête, Isidore D., 56 ans, a été surpris dans la nuit de mardi par son épouse, qui se plaignait d’être délaissée depuis des mois.
Maryvonne K., 37 ans, styliste-modéliste, a été auditionnée par la police mardi, 2 juillet, à Douala. La dame avait saisi les forces de l’ordre la nuit précédente, portant plainte pour « abandon de devoir conjugal et pratiques dangereuses ». C’est donc une plainte contre son époux, Isidore D., 56 ans, grand vendeur de provende et éleveur de porcs, et les « pratiques » dont il est question relèvent de la zoophilie. Le couple vit à Bonabéri, lieudit « Grand Hangar », et la porcherie est située à Bonendalè, dans l’arrondissement de Douala IV.
Selon la dame, son mari est devenu irrégulier dans l’intimité depuis environ dix mois. Le devoir conjugal, Isidore D. ne le remplit plus que de manière sporadique, délaissant son épouse parfois tout un mois durant. Quand elle s’en plaint, l’homme dit qu’il travaille trop, et promet de bientôt remédier à la situation. Sauf qu’elle persiste.
Ce qui est sporadique aussi, c’est le salaire de julius A., l’employé de la porcherie – dans l’enceinte de laquelle une chambre en matériaux provisoires lui a été aménagée. Le concerné. 29 ans, passe parfois deux à trois mois sans rien percevoir. Quand c’est « fort ». il va voir la femme du patron à « Grand Hangar ». laquelle lui donne un peu d’argent et des provisions. Jeudi dernier, Julius A. était à nouveau reçu par Maryvonne.
Après lui avoir servi un repas et apprêté deux gamelles de nourriture à emporter, la maîtresse de maison lui propose du whisky. Elle était récemment au mariage d’un neveu et en a rapporté. Julius accepte. Deux verres plus tard, bien que le breuvage soit dilué au soda, l’employé devient volubile. « Madame, je peux te dire certaines choses ? ». Maryvonne lui répond qu’elle le prend comme un petit frère : il peut donc se confier. L’info tombe : « Le patron a deux femmes à la porcherie ».
Maryvonne demande à son interlocuteur si c’est dans sa chambre à lui que son époux la trompe ainsi. Julius, visiblement grisé par l’alcool, tente une image. D’après ses mots, c’est « au domicile des femmes-là » que les choses se font. Maryvonne lui glisse son dépannage habituel.
Cette fois, un billet de dix mille. Julius est soudain bien plus clair, voire limpide : le patron couche avec les porcs. Plus précisément, « Dick » et « Toutou». La maîtresse de maison reprend alors : «Je comprends pourquoi je ne lui sers à rien ». Elle donnera deux mille F de plus à Julius pour du crédit téléphonique. Avant d’apprendre les jours où son mari commet ses actes : samedi, dimanche, mardi.
Maryvonne apprendra aussi que quand Isidore veut « Dick » ou « Toutou », il renvoie Julius dans sa chambre, prétendant qu’il va nettoyer les lieux, et donner aux porcs un aliment spécial qui les fait grandir… Mais la chambre a des trous. Samedi et dimanche, Isidore n’est pas passé à la porcherie. Ce mardi 2 juillet dans la nuit, Maryvonne est appelée par Julius. Et à son tour appelle un neveu de son mari dont elle fut un temps la nourrice.
Sur la moto de Célestin, le duo arrive à Bonendalè. Munie d’une puissante torche. Maryvonne va prendre son mari dans un carcan de lumière, en flagrant délit. Elle ouvre la bouche, mais c’est au neveu qu’elle s’adresse : « Célestin, voici ce que je voulais que tu voies». Isidore, en mode « pantalon en bas », ne dit rien. Et quand son neveu veut lui demander ce que signifie tout ceci, Maryvonne le presse de la ramener.
Aux dernières nouvelles, la famille de son mari négociait hier pour le retrait de la plainte.
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